Toxoplasmose

Publié le par Zuzu et Zuzunet

Généralités

La toxoplasmose est une infection parasitaire dont l'agent est le protozoaire Toxoplasma gondii.

Le parasite infecte le plus souvent des animaux à sang chaud, y compris l’être humain, mais son hôte définitif est un félidé (dont le chat fait partie).

Sans gravité dans l’immense majorité des cas pour les sujets immunocompétents, elle ne présente de risque sérieux que pour les femmes enceintes séronégatives et les sujets ayant un système de défense immunitaire affaibli.

La toxoplasmose est transmise par la mère à son fœtus. En France en 2003, la séroprévalence chez la femme enceinte était de près de 44 %. Le risque et la gravité que le fœtus soit atteint dépend du stade de la grossesse. Le risque est inférieur à 2 % avant deux mois de grossesse mais dans ce cas l’atteinte fœtale est grave. Il atteint 70 % en fin de grossesse et le fœtus subira alors essentiellement des lésions oculaires.

Le cycle de reproduction du parasite

Le cycle peut être direct, c’est-à-dire sans hôte intermédiaire (cycle monoxène ou court) ou indirect en passant par un ou plusieurs hôtes intermédiaires (cycle hétéroxène ou long).

L’hôte définitif du parasite est principalement le chat, mais les autres félidés sont aussi concernés.

Les hôtes intermédiaires sont tous les animaux à sang chaud : mammifères et oiseaux.

Les chats sont d'abord infectés en mangeant de la viande contenant des formes kystiques de T.G ce qui aboutit à la formation, dans son intestin, de gamétocytes dont la fusion donne des oocystes, éliminés dans les selles. Ceux ci peuvent survivrent dans le milieu extérieur, où ils se transforment en sporocystes puis en sporozoïtes infectants, qui sont ingérés par des animaux tels que des rongeurs, des moutons ou des porcs.

Le parasite quitte le tractus digestif et gagne divers tissus, se multipliant dans les macrophages et survit dans les muscles, le cœur, le cerveau sous formes de kystes contenant les bradyzoïtes, ce qui entretient l'immunité du sujet infecté.

L'humain peut être infecté de différentes façons :

  • ingestion de viandes crues infectées ;
  • ingestion d'oocystes provenant de fèces de chat à partir de mains ou de viandes contaminées ;
  • transplantation d'organe ou transfusions sanguine ;
  • transmission congénitale de la mère au fœtus;

Contamination initiale

Les oocystes sont présents sur les plantes ou la terre souillées par des déjections d’animaux (chats en particulier). De là, ils peuvent contaminer les aliments, les mains ou l’eau de boisson, puis être ingérés.

La présence des kystes dans la viande est fréquente : 80% des ovins et des caprins adultes sont contaminés, le porc est généralement contaminé dans moins de 40% des cas, les autres espèces animales peuvent toutes être contaminées mais dans des proportions inconnues.

Lorsque la viande est consommée crue ou insuffisamment cuite, les kystes ne sont pas détruits et s’installent dans l’organisme hôte. Les kystes ne passent pas la barrière placentaire, seuls les trophozoïtes ou tachyzoïtes passent, si la maladie se déclenche en cours de grossesse, et des cas de contamination par greffe d’organe ou transfusion sanguine ont été recensés.

Toxoplasmose congénitale

Le risque de contamination du fœtus survient lorsque la femme enceinte est en phase septicémique : les parasites peuvent alors coloniser le placenta, puis, de là, parvenir au fœtus. Ce type de contamination ne survient que lorsque la mère contracte la maladie en cours de grossesse, bien que très exceptionnellement, la réactivation de kystes puisse conduire à une transmission du parasite vers l'enfant.

Le risque de passage de la barrière placentaire augmente au cours de la grossesse (il est faible jusqu'au quatrième mois, et croît les mois suivants), mais en parallèle, les conséquences sont d'autant plus graves que le fœtus est jeune, tant qu'il ne dispose pas d'un système immunitaire complet. La contamination vers la fin de la grossesse peut conduire à des formes bénignes ou à des formes latentes.

    > Contamination précoce

Les conséquences d'une telle contamination, dont le risque est faible, sont particulièrement graves :

  • mort in utero ou dans les mois qui suivent la naissance
  • retards psychomoteurs grave
  • convulsions
  • hypertonie ou hypotonie
  • modification des réflexes
  • troubles végétatifs
  • troubles oculaires

     > Cas intermédiaire

Lorsque la contamination est plus tardive (après le quatrième mois de grossesse), on assiste à des formes généralisées dites viscérales :

  • atteintes au système digestif
  • présence d'un ictère néo-natal (coloration jaune de la peau et des muqueuses)augmentation du volume de la rate et du foie
  • hémorragies au niveau des muqueuses
  • atteintes hématologiques.

Le pronostic de ces formes est souvent grave.

    > Contamination tardive

Cas bénin : il est reconnu à la naissance de l'enfant. Ses formes sont de deux types : oculaires et neurologiques.

Cas latent : il représente environ 80% des cas, dans lesquels l'enfant est indemne à la naissance mais est porteur d'anticorps caractéristiques. L'enfant risque de déclarer une toxoplasmose plus tard dans sa vie, qui se traduira en général par des lésions oculaires quelques années après sa naissance.

Précautions pour la femme enceinte non immune

En l'absence de vaccination, elle repose uniquement sur l'évitement du risque :

  • cuisson « à cœur » de toute viande, surtout le mouton ;
  • lavage à fond des salades et crudités ;
  • abstention du contact avec les chats ;
  • hygiène des mains.

Une surveillance sérologique mensuelle s'impose jusqu'au terme.

Source : Wikipedia

 

Il n'y a plus qu'à faire très attention !!!!

Publié dans Grossesse

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